Réunion Publique 12 janvier 2011

- Le compte-rendu
- Les commentaires de la FCPE
- La déclaration de la FCPE






Le 12 janvier dernier une réunion publique était organisée par la Mairie sur le projet du futur groupe scolaire Péri / PVC.

Etaient présents à la tribune :
- Mme Corinne Valls, maire de Romainville
- M. Jacques Champion, maire adjoint à l'urbanisme
- M. ? directeur du patrimoine
- Mme Stéphanie Pérez, DGA
- Mme Viviane Van de Poele, conseillère à l'éducation et à la vie scolaire
- M. et Mme Calsat

Etaient présents dans la salle:
- Stéphane Dupré, Isabelle Pinol et Florence Magnère, respectivement Président, Secrétaire et trésorière du conseil local FCPE Romainville-centre
- Charlotte Pavez, professeure des écoles et responsable du syndicat d'enseignants Snuipp de Romainville
- plus d'une centaine de personnes, essentiellement des parents d'élèves des écoles Péri, PVC, Casanova et Gagarine et leurs représentants élus dans les écoles.


Etait absent :
M. Vergeylen, Inspecteur de l’Education Nationale, excusé pour raisons de santé

Un enregistrement de la réunion a été effectué par la mairie.

I.    Introduction

Madame la Maire a introduit la réunion en justifiant la reconstruction du groupe scolaire Péri/PVC du fait de la dangerosité des bâtiments actuels. Elle a rappelé que ces écoles sont du même type que le collège de l’école Pailleron dans le 19ème arrondissement qui avait brûlé en 1973 causant la mort d’enfants et d’enseignant. Ces bâtiments qui ne correspondent plus aux normes actuelles, auraient dû être reconstruits depuis plusieurs années. Elle a rappelé l’évolution du projet architectural en fonction des remarques soulevées par les enseignants et les parents présents lors des précédentes réunions (cours agrandies, point d’eau dans les classes, etc.).
Mme la maire lit la lettre que le conseil local FCPE lui avait envoyée un mois avant. Elle reprend point par point les remarques et les propositions qui y avaient faites. Elle oublie cependant de mentionner la proposition qui consistait à construire la cantine dans une 2ème phase (après l’ouverture de la nouvelle école) afin d’éviter la démolition anticipée de Péri et le dispatchement des élèves dans d’autres écoles.

Sa collaboratrice, Madame Perez, a poursuivi cette intervention, au nom de l’Inspecteur de l’Education nationale en rappelant les effectifs actuels des différentes écoles de Romainville, qui devraient permettre d’accueillir les élèves de Péri pendant la durée du chantier.

Le président de la FCPE a alors pris la parole an disant que tous ces chiffres étaient un faux débat en mettant en avant les inquiétudes des parents quand à la mise en œuvre de ce chantier et de la délocalisation des élèves, inquiétudes qui se sont exprimées lors de la réunion FCPE du samedi précédent en présence de nombreux parents. Il a ensuit passé le micro à Isabelle Pinol qui a lue la déclaration du conseil local de la FCPE (cf. texte en pièce jointe).

Dans cette déclaration, il est indiqué :
- le refus de voir répartir les élèves de Péri sur les autres écoles de Romainville
- la demande de la fermeture des écoles et leurs transferts dans des bâtiments de type Algéco sur le terrain à côté du parc allée Bellevue.

Les points soulevés par notre déclaration ont lancé un débat dans la salle et se recentrant autour des thèmes qui sont sources d'interrogations et d'inquiétudes chez les parents d'élèves.

Rapidement, Mme la Maire a rejeté la solution Algéco en raison des coûts présumés (devis transmis par téléphone) s’élevant à 750 000 euros pour la location d’une école sur une année. Elle a indiqué que ces frais se reporteraient sur les impôts locaux, et qu’elle refusait d’envisager de faire supporter ces frais aux romainvillois. La réaction dans la salle s’est exprimée par « la sécurité de nos enfants n’a pas de prix ».

Des enseignants et de nombreux parents ont ensuite pris la parole pour évoquer les problèmes soulevés par le chantier actuel et par le projet à venir. L’ambiance était houleuse du fait de l’absence de réponses précises et concrètes de la part de l’équipe municipale. L’assistance était très remontée face au mépris affiché dans certaines déclarations venant de la tribune.

II.            Les interventions des enseignants

M. le directeur de Péri a signalé qu’il n’était pas farouchement opposé au projet de dispatcher les élèves tout en précisant que le point de vue des équipes enseignantes de Péri et PVC allait dans le sens contraire.


A la demande des parents, la directrice de PVC a pris la parole et évoqué une situation extrêmement difficile à prévoir pour les élèves l’année prochaine.

Les enseignants ont également évoqué les problèmes suivants :
-        la cohésion des équipes et la cohérence des projets pédagogiques seront fragilisées car les enseignants de Péri seront répartis sur plusieurs établissements.
-        la délocalisation des élèves de Péri dans les différentes écoles de la ville (Péri/Barbusse/Langevin) risque d’entrainer un déséquilibrage des tranches d’âges au détriment des plus jeunes (futurs CP/CE1).
-        le ramassage par car des enfants augmentera les temps de trajet pris sur le temps périscolaire et provoquera de la fatigue supplémentaire pour les élèves.
-        l’augmentation du nombre d’élèves dans les différentes écoles entrainera l’occupation des espaces de vie collectif : bibliothèques, espaces informatiques, espaces Rased, espaces d’accueil périscolaire, etc.
-        les élèves de Péri et de PVC se retrouveront accueillis pour les temps périscolaires dans le préau de PVC.
-        L’augmentation des effectifs dans les écoles risquera d’entraîner des tensions dans les écoles et surtout au sein de PVC dont l’espace sera réduit en raison des chantiers avoisinants.

Dans une de ses interventions, Mme Pavez (enseignante et représentante d’un syndicat enseignant de Romainville) alerte sur le fait qu’au vu de cette situation, il est à prévoir que certains enseignants risquent de demander une mutation à l’occasion de leurs vœux en mars alors que les équipes actuelles sont très efficaces, soudées et motivées.


III.       Les interventions des parents

Les parents ont rappelé que le chantier actuel a déjà été source d’incidents répétés. Ces sont eux qui sont intervenus pour signaler de graves manquements aux règles de sécurité auprès des services municipaux et des entreprises mandatées afin d’y remédier. Ces faits ont suscité de nombreuses interrogations sur la capacité de la Mairie à anticiper, à contrôler et à résoudre cette situation. Le chantier prévu sur une durée d’un an semble largement sous-estimé aux yeux du public présent compte tenu des différents chantiers dans la ville (Médiathèque, gymnase, etc.) qui ont pris du retard. Il a été signalé à la Mairie que les invitations à ces réunions publiques arrivaient trop tard, ne permettant pas aux parents qui le souhaitaient d’y assister.


A.  Les incidents survenus sur le chantier actuel

Quelques exemples d’incidents ont été relatés :
- la mise en activité d’une pelleteuse creusant le sol sur plusieurs mètres de profondeur à seulement un mètre des murs de PVC sans aucune sécurisation des élèves présents au sein de l’école.
- l’absence de protection réglementaire (pose d’un simple grillage) les 2 et 3/12/2010 lors de la destruction à la pelleteuse d'une maison en bordure du passage qui mène aux écoles à l’heure d’arrivée des enfants
- un premier feu le 3/12/2010 allumé sur le chantier de démolition occasionnant des braises retombant au niveau de la grille de l’école à l’heure d’arrivée des élèves
- un second feu allumé le 6/12/2010 dans une benne dégageant une fumée épaisse et nauséabonde qui s’est propagée jusqu’à la rue et provoquant une crise d’asthme à une mère d’élève
- un groupe électrogène  mis en activité le 6/01/2011 sous les fenêtres de l’école PVC dégageant une forte odeur de fuel dans les classes et provoquant des nuisances sonores
- les jours suivants, des soudures à l'arc générant des gerbes d’étincelles ont été constatées le long des murs de PVC, école type Pailleron, aux abords immédiats du groupe électrogène et à la vue des élèves.

Les parents présents lors des précédentes réunions ont rappelé que la Mairie s’était engagée à prendre des dispositions pour sécuriser les abords du chantier, nommer un référent en cas de problème, etc., ce qui n’avait pas été effectué à ce jour.

B. Les problèmes de sécurité et de logistique à prévoir l’année prochaine

-        Les problèmes évoqués pour PVC :

PVC accueillera l’année prochaine une partie des effectifs de Péri dans des locaux encadrés de plusieurs chantiers, dont un de désamiantage. Plusieurs interrogations ont été soulevées par les parents quant à cette situation :
-        le problème de la sécurisation des abords
-        l’entrée de l’école prévue par la sortie de secours du Palais des Fêtes, trop exigüe par rapport au nombre d’élèves
-        les risques liés aux chantiers et à la circulation des engins
-        les nuisances liés au chantier (bruit, poussière, etc.) et incidences sur la santé (quid du désamiantage ?)
-        la surpopulation et les tensions induites
-        la désorganisation des récréations

-        les problèmes évoqués pour Péri :

- les problèmes de circulation dans une ville en travaux permettront-ils le ramassage des enfants dans de bonnes conditions ? (sachant qu’il est déjà très difficile d’avoir des bus cette année pour la piscine)
- la Mairie envisage-t-elle que la cantine soit obligatoire pour tous les élèves de Péri ? Quid des élèves qui rentrent chez eux le midi ?
- l’éclatement des fratries et la difficulté de changer les enfants de contexte notamment les futurs CP et CE1
- le suivi pédagogique difficile entre les parents, enseignants et directeurs 

IV.           Interventions des représentants de la Mairie

Certains propos tenus par des responsables municipaux ont choqué l’assemblée et provoqué des huées :

-        Mme Van de Poele : « il y a un an, à la réunion du jury, les représentants de parents d'élèves FCPE savaient qu'il y allait avoir des travaux et n'avaient pas protesté »

-        Mme Pérez : « Quand on refait les rues, vous n'êtes pas content. Vous dites qu'il n'y a pas assez de logements, on construit des logements, vous n'êtes pas contents. On construit une école et vous n'êtes toujours pas content ».

-        A l’évocation des risques, Mme la Maire a répondu que les risques d’effondrement étaient passés depuis la construction du mur de soutènement (sans évacuation des élèves) et que l’ensemble de ces risques était inhérent à une ville en chantier.

Þ Il n’y a pas eu de réponse précise quand à l’organisation logistique l’année prochaine.

V.   Conclusion

Mise à mal par les questions pertinentes de la salle Mme La Maire a clôt cette réunion en disant que dans ces conditions, elle ne savait pas gérer et préférer annuler ce projet.

Cette réponse n’était pas du tout satisfaisante pour l’ensemble des parents présents, représentés ou non par la FCPE, choqués par les arguments de l’équipe municipale et son absence d’anticipation sur ces différentes questions. Si la nécessité de construire un nouveau groupe scolaire ne faisait aucun doute, l’assemblée était unanime pour dire que cela ne pouvait se faire dans ces conditions et dans cette précipitation.



Commentaires de la FCPE :

Þ    Notre lettre lue par Mme la Maire avait été envoyée un mois avant, mi-décembre par mail et le 27 décembre 2010 en AR. Le fait d’en faire la lecture en séance publique sans jamais nous y avoir répondu est un manque de respect inacceptable.

Þ    Le fait que Mme le Maire omette de lire notre proposition centrale qui évitait justement la démolition de Péri et le dispatchement des élèves est également intolérable.

Þ    A Noisy-le-Sec, un chantier similaire est prévu sur 3 ans. La municipalité a décidé d’acheter les algécos car cela revient moins cher que la location. Renseignement pris, le coût total est de 100 000 euros par salle de classe soit 900 000 euros pour 9 classes, étude de sol et terrassement compris. Alors que Mme le Maire a avancé le chiffre de 750 000 euros pour la location d’une école sur un an et un coût total de 1 million d’euros (avec étude de sol et terrassement) pour une école.

Þ    Par son intervention, Mme Van de Poele a tenté par des propos mensongers de diviser les parents d’élèves et leurs représentants. Des parents d’élèves (Richard Boutin et Marie Poussin) avaient à l’époque passés beaucoup de temps à suivre le dossier, assister aux réunions, rédiger des comptes-rendus, téléphoner aux promoteurs, etc. Ils avaient en particulier soulevé les problèmes de sécurité à cause des chantiers.




Déclaration de la FCPE :

Nous parents d’élèves, adhérents   FCPE et parents mobilisés des écoles Péri/PVC/Casanova/Gagarine, nous nous sentons particulièrement concernés par la construction des nouvelles écoles et du chantier qui en découle.

Notre présence en témoigne !

Vous nous avez invités à participer à cette réflexion et nous vous en remercions.

Malgré, les avancées dudit projet, dont certains points nous semble encore susceptibles d’être discutés, nous sommes inquiets aujourd’hui par vos solutions de mise en œuvre.

C’est pourquoi, après concertation, la majorité des parents refuse la délocalisation de l’école Péri et la surcharge de l’école PVC entourée par ailleurs de 3 chantiers et demande la fermeture des écoles Péri et Pvc pendant les travaux avec la mise en place d’une école "algéco" ex-situ.

Votre solution de répartir les élèves de Péri sur l’ensemble des écoles de Romainville , nous conduit à nous interroger sur :

1. La pertinence du ramassage scolaire au vu des contraintes de déplacement dans Romainville, et de la localisation des différentes écoles

2. Les conséquences de l’augmentation du nombre des élèves dans les établissements entrainant la désorganisation du temps scolaire et des difficultés de travail et de cohérence des équipes pédagogiques

3. Les problèmes de sécurité des chantiers :
En effet, les différents incidents rencontrés lors de l’actuel chantier Monoprix ne nous rassurent nullement sur la sécurité de nos enfants (feux de chantier pendant l’heure d’arrivée des élèves, démolition à proximité de leur passage ou à proximité des classes sans protection suffisante, etc).

C’est pourquoi, nous insistons sur le nécessaire déplacement des 2 écoles afin de garantir à nos enfants et à leurs enseignants le service public d’éducation de qualité qui leur est dû et ce, dans des conditions de sécurité normale.

Nous vous remercions de votre attention.