Atelier urbain 20 octobre 2010









La municipalité a organisé un atelier urbain sur le projet de la future école Péri-PVC (le premier avait eu lieu le 22 juin dernier).
Celui-ci s’est déroulé dans la salle d’honneur de la Mairie mercredi 20 octobre 2010 de 18h30 à 21h15.
La FCPE, comme les enseignants, a été invité à participer et à exprimer ses propositions.

La municipalité était représentée, entre autre, par :
- Mme le Maire Corinne Valls
- M. le maire adjoint au développement urbain Jacques Champion
- Mme Van De Poele, conseillère à la scolarité
- M. Calsat, adjoint au sport
- Mme Boyer, conseillère municipale représentant la mairie au Conseil d’école de Gabriel Péri

Les cabinets d’architectes de maîtrise d’œuvre étaient présents.

La FCPE étaient représentée par :
-          Mme Florence Magnère (Trésorière)
-          M. Stéphane Dupré (Président)
Mme Isabelle Pinol (Secrétaire) était absente excusée

Parmi les enseignants étaient présents :
-          Mme Delphine Rousseau, enseignante CP/CE1, Péri
-          M. Yann Troyet, directeur de Gabriel Péri
-          Mme Yvette Giambelluco, directrice de Paul Vaillant-Couturier
-          Mme Lucienne Méchaussie, ancienne directrice de Péri, retraitée

Dans la salle étaient présents des parents d’élèves et Victor Enriques, le gardien du groupe scolaire.

M. Bourret, directeur technique de la mairie a présenté les évolutions du projet par rapport à celui du premier atelier du mois de juin 2010. A l’aide des plans vidéoprojetés, la présentation s’est déroulée de manière décousue, sans support papier pour le public, description vite fait des différentes parties, aucune indication visuelle sur les plans projetés, etc. Aucun fil conducteur permettant d’éclairer le public. La « description » du rez-de-chaussée s’est réduite à la salle informatique de 60 m² (divisible en deux). Très vite M. Bourret, a demandé à ce que son associé projette le 1er étage. Nous sommes intervenus pour demander des précisions sur autres parties du rez-de-chaussée.

La "bibliothèque" :
C’est ainsi que nous avons pu découvrir l’existence d’un coin lecture de 30 m² seulement. Les enseignants ont manifesté leur inquiétude affirmant que cela ne répondait pas au besoin d’une école élémentaire qui devait être pourvue d’une vraie bibliothèque : une BCD (Bibliothèque Centre Documentaire) pour
-pouvoir mettre en œuvre les instructions officielles : la capacité à chercher un document faisant partie du socle commun de compétences exigible en fin de scolarité primaire ;
- permettre aux élèves une familiarisation au quotidien avec l’objet livre, la nécessité indiscutable d’avoir accès de façon immédiate à la plus grande variété, quantité, qualité d’ouvrages possibles, pour que l’école publique remplisse sa mission d’éducation à la culture, d’éveil à la curiosité, de levier d’égalité sociale.
Nous (Fcpe) sommes intervenus pour soutenir la position des enseignants.
Mme Valls a répondu qu’un coin lecture de la taille d’une demi-classe pour 400 élèves était suffisant puisque la médiathèque municipale ouvrirait d’ici là. M. Champion s’est distingué en arguant qu’une école n’était pas une ville en plus petit avec des services publics dedans. Stéphane Dupré intervenu en disant « qu’on ne demande pas à ce qu’il y ait La Poste dans l’école». M. Champion a ajouté que les enseignants avaient l’habitude de vouloir se refermer sur une école conçue comme une petite ville à l’intérieur, au lieu de s’ouvrir vers la ville. Delphine Rousseau a objecté qu’au contraire, les enseignants étaient extrêmement demandeurs de structures publiques adaptées à l’usage scolaire, et qu’en l’occurrence Romainville n’avait plus de bibliothèque depuis plusieurs années, ce qui était fort dommageable aux enfants de Romainville. Les enseignants se sont déclarés très enthousiastes à la perspective de l’ouverture future de la médiathèque, mais ont soutenu qu’en aucun cas cela ne pouvait se substituer à une BCD dans l’école, l’usage en étant très différent. La FCPE a souligné qu’il ne s’agissait pas d’une lubie incompréhensible des enseignants mais bien d’un équipement scolaire indispensable, et que la pertinence d’une double salle informatique jouxtant un coin lecture minuscule était douteuse.

La salle informatique :
Il est prévu d’équiper deux classes pilotes de Tableaux Blancs Interactifs, et de nombreux ordinateurs. Une double salle informatique, pouvant accueillir deux classes simultanément, est également prévue.  Delphine Rousseau a suggéré que soit repensé le fort investissement budgétaire prévu sur ces outils (dont rien ne dit que les enseignants sauront s’en emparer techniquement, et dont la maintenance coûtera cher à la Ville) pour correspondre plus finement à l’utilisation réelle faite de l’outil informatique en classe : à savoir, l’accès immédiat, dans la salle de classe, à quelques ordinateurs reliés à internet, à une imprimante. L’équipe municipale s’est étonnée du manque d’enthousiasme des enseignants à l’idée d’outils technologiques aussi pointus. La FCPE a répondu qu’il y avait inadéquation entre certaines demandes élémentaires de matériel, ou petits travaux, et les investissements proposés en réponse par la mairie.

La salle multi-activités :
La FCPE a demandé si cette salle était prévue pour y faire du sport avec des tapis de gymnastique. Mme Valls a répondu que pour faire du sport, il faut un gymnase, des vestiaires, des douches. Stéphane Dupré a demandé quelle structure municipale permettait cet usage, depuis que le gymnase du centre a été détruit sans être remplacé, précisant qu’actuellement les classes font sport dans les préaux et les cours, lieux tout à fait inadaptés. M.Champion a répondu qu’il fallait aller à Baldit.
Delphine Rousseau a déploré la trop grande distance à pied, surtout pour les petites classes (il faut 20 minutes à pied aller, 20 minutes retour avec des CP-CE1, Les instructions officielles préconisent 3 heures de sport hebdomadaires, réparties de façon fragmentée sur la semaine. M. Calsat, délégué sports, a  répondu que la marche à pied n’avait  jamais fait de mal, que c’était bon pour la santé. La FCPE dénonce l’ineptie de cette réponse.

La conception des salles de classes :

-          la superficie : environ 50m² (au lieu des 60m² demandé et des 30m² d’inter-salles). Donc des classes sensiblement équivalentes aux classes actuelles, qui pourtant sont trop petites, surtout pour les grands (les CE2, CM1 CM2 sont souvent plus chargés, et les enfants étant plus grands, la promiscuité est intensifiée)
-          Les inter-salles : pas prévue


-          Les points d’eau dans les salles de classe
Delphine Rousseau a réitéré la demande d’un point d’eau dans chaque salle, comme cela avait été émis dans le document de réflexion des usagers des écoles remis à la municipalité en juin dernier. Le cabinet d’architecte  a avancé que cela coûterait environ 15 000€, ce qui n’était pas considérable au regard du budget en jeu, mais que si toutes les petites demandes devaient être prises en compte cela ferait exploser le budget.
Mme Valls a affirmé que les points d’eau étaient inutiles. Mme Rousseau a insisté : cela éviterait aux élèves de se déplacer seuls jusqu’au toilettes pour se laver les mains après une activité salissante ou pour boire, ou de laisser les élèves seuls sans surveillance pendant que le maître ou la maîtresse va chercher de l’eau.
Mme Valls est resté campée sur sa position en ajoutant que les toilettes n’étaient qu’au bout du couloir et que pour les arts plastiques une salle (pour les deux écoles) serait dédiée au rez-de-chaussée. Stéphane Dupré est intervenu pour soutenir la position des enseignants en soulignant que ceux-ci étaient les mieux placés pour savoir ce qui était nécessaire pour mettre en pratique le mieux possible leur pédagogie ; rajouter des éviers dans toutes les classes n’étaient pas une demande qui remettait en cause la conception du bâtiment scolaire dans son ensemble contrairement à la demande d’aménagement du toit dont le refus motivé par le cabinet d’architecte avait été entendu et accepté.
Mme Valls a répondu que les éviers n’étaient pas « esthétiques » dans une classe.
Les enseignants et la FCPE ont déploré le manque d’écoute et la rigidité incompréhensibles de Mme Le maire sur ce point, et émis l’espoir que ce blocage serait levé de façon constructive.

La loge du gardien :
La loge est déplacée à l’extrémité du bâtiment du côté de PVC. Une baie vitrée donnera sur toute la longueur. Victor est intervenu en s’interrogeant sur la sécurité qu’il pourrait assurer quant aux deux sorties éloignées de 40 m. Le plus sécurisant aurait été de mettre la loge au milieu du bâtiment. Les raisons invoquées pour cette disposition n’ont pas été claires du tout.

Les cours de récréations :
Malgré plusieurs demandes clairement formulées, nous n’avons pu obtenir de réponses franches quant au métrage actuel des cours. Les cours de récréation prévues (Péri=750m² et PVC=775m²) sont plus petites que les actuelles (resp. environ 800m² 850m²). M. Bloyet, Directeur de Péri, fait remarquer que quand les 9 classes sont ensemble dans la cour, il est très difficile de gérer les tensions qui sont en plus exacerbées par la promiscuité. Etant donné que chaque école pourra accueillir 10 classes (contre 9 actuellement), les tensions ne pourront qu’être aggravées.

Le label HQE (Haute Qualité Environnementale):
Le cabinet de la mairie ont expliqué comment l’école allait s’inscrire dans la HQE :
-          VMC double flux
-          Double vitrage performant
-          Pare-soleil en bois: étude d’optimisation en cours par rapport à la luminosité et les zones d’ombres dans les salles de cours côté sud (av. PVC)
-          Toiture végétalisée (petites plantes grasses)
-          Chaudière à gaz à condensateur

Le chantier :
Pendant toute la durée des travaux le chantier sera à faible nuisances selon l’assistant de M. Bourret: « (…) réduire les nuisances éventuellement sur le voisinage environnant ».
Stéphane Dupré fait remarquer qu’on attend des certitudes sur les nuisances et la sécurité d’autant plus que ce que l’assistant appelle le voisinage environnant sera constitué principalement de nos enfants.
Les travaux reprendront en janvier 2011, la phase 1 durera jusqu’en juillet 2011. Pour rassurer le public, il a été précisé que le « point dur » à savoir le terrassement se déroulera pendant les vacances d’été. Stéphane Dupré a salué cette précaution, et a demandé s’il en serait de même pour le projet Monoprix. L’équipe municipale a répondu qu’ils n’en savaient rien.